La mise en place d’un appareil dentaire orthodontique, destiné à réaligner les arcades et corriger les malpositions, s’accompagne toujours d’un long chapitre sur le renforcement indispensable des mesures d’hygiène bucco-dentaire. Ce n’est nullement un hasard.

En effet, le maintien d’une hygiène buccale extrêmement rigoureuse durant toute la durée du traitement constitue une condition sine qua none de sa réussite.

Ces dispositifs dentaires, de par leurs nombreuses zones de rétention, favorisent la stagnation de plaque et de débris alimentaires, terrain propice à l’explosion bactérienne.

Des risques infectieux sérieux sont alors encourus, qu’une hygiène draconienne permet de contenir.

I. Des appareils orthodontiques constitutifs de nids à bactéries

Tout appareil orthodontique, qu’il soit fixe de type multi-attaches avec ses arcs, brackets et autres ligatures, ou amovible comme les désormais célèbres aligneurs transparents, présente une surface très irrégulière.

On retrouve de nombreuses anfractuosités et zones de rétention qui retiennent allègrement la plaque dentaire ainsi que les débris alimentaires.

Ce contexte favorise la constitution d’un biofilm dentaire pathogène ainsi qu’une prolifération bactérienne intensive, d’autant plus propice à l’apparition de complications infectieuses.

Les bags traditionnelles, du fait des brackets collés sur chaque dent, sont particulièrement concernées.

II. Des impératifs d’hygiène buccale renforcée

Face à de tels risques accrus d’apparition de caries et de maladies parodontales pendant le traitement, des mesures d’hygiène bucco-dentaire extrêmement rigoureuses doivent être observées avec constance et minutie durant toute sa durée, et ce quel que soit le type d’appareil porté.

Cela commence par une technique de brossage parfaitement maîtrisée et adaptée au dispositif en place. Mouvements de rotation précis au niveau de chaque bracket pour les appareils fixes, bassinage ample sur les deux faces pour les aligneurs…

Mais le brossage, aussi rigoureux soit-il, ne constitue qu’un socle. L’utilisation méticuleuse et quotidienne de brossettes interdentaires ainsi que de fil dentaire vient compléter l’arsenal afin de parfaire le nettoyage des zones de rétention et des espaces entre chaque dent.

Certains praticiens préconisent le recours à des irrigateurs buccaux, qui projettent un fin jet d’eau sous pression dans les interstices.

Enfin, le bain de bouche antibactérien demeure un allié de choix dans la lutte contre les complications infectieuses, grâce à son action détergente et assainissante au niveau de l’ensemble de la cavité buccale.

III. Suivi rapproché par le praticien

Au-delà du patient lui-même, l’orthodontiste se doit également d’endosser un rôle central dans la prévention du risque infectieux au cours du traitement.

Cela débute dès la pose de l’appareil, lors de laquelle le praticien va prodiguer l’ensemble des recommandations indispensables, aussi bien en termes de techniques de brossage spécifiques adaptées au dispositif qu’en ce qui concerne les modalités d’utilisation optimale des brossettes, du fil dentaire et des irrigateurs buccaux.

Il va également remettre au patient une trousse Orthodontique contenant le matériel ad hoc : brosses orthodontiques, brossettes pour bagues et interdentaires, fils super fins…

Mais le suivi ne s’arrête pas à ce temps initial. Tout au long de ce qui représente près de 2 années de traitement en moyenne, des rendez-vous réguliers de contrôle vont être assurés, tous les 6 à 8 semaines.

Bilan d’hygiène complet, motivation du patient, détection de tartre ou de caries naissantes, réparation d’éléments décollés… L’orthodontiste va ainsi poursuivre son travail de sensibilisation à l’hygiène.

Car c’est bien la vigilance commune et sans faille du binôme orthodontiste-patient qui garantit le succès du traitement !

Gardez cette idée à l’esprit lors de la pose très prochaine de votre appareil.